Meilleurs Voeux économiques !

Pour terminer cette année 2014 pas toujours rose sur le plan économique, un petit conte de Noël à base de "nanoéconomie" finistérienne, qui a failli être triste mais se révèle plein d'espoir. Les aventures d'une petite entreprise de friperie : Retroc's.

C'est le sujet de notre émission Kerlug sur Radio Évasion en ces derniers jours de 2014.




L'histoire de Retrocs commence dans une mouvance de tendances :

• la consommation collaborative, 
• l'économie circulaire, 
• la récupération, 
• le recyclage
• la mobilité.

Retrocs est en effet une petite friperie ambulante qui revend des vêtements d'occasion, vintage et rétro, des années 1970 à 1990.

Mobile et tendance, la boutique elle-même, qui n'est autre qu'un vieux bus anglais (encore une remise en circuit), qui circule d'une ville à l'autre du Finistère, parfois ailleurs en Bretagne.

Mais voilà que la jalousie ou la bêtise - allez savoir - porte un coup à la petite affaire qui fait vivre un couple de Finistériens. L'un des deux bus de Retroc's est incendié, acte de malveillance à n'en pas douter. Un coup de 50 000 € pour une entreprise tout de même fragile, c'est dur.

Mais voilà qu'une autre tendance vient soulever l'énergie des jeunes entrepreneurs : le crowdfunding ou financement participatif. La médiatisation de l'incendie (via aussi les réseaux sociaux) a soulevé un véritable élan de sympathie des consommateurs; les messages affluent. D'où l'idée des créateurs de Retroc's de transformer cet élan en collecte. Et la friperie de s'installer sur la plateforme kisskissbankbank pour se refaire une santé financière.

Comme quoi, si les nouvelles économiques de la planète ne sont pas toujours bonnes, en revanche, très localement, on constate que :

• Les projets originaux ou sympathiques fleurissent tous les jours et s'orientent de plus en plus vers une consommation responsable, plus écologique et plus économique, sans être dénuée de plaisir : s'habiller dans le passé, c'est plus "fun" que véritablement "utile".

• Les consommateurs, lassés des achats vides de sens, nouent avec ces entrepreneurs atypiques et proches d'eux des relations affectives, si l'on en croit le nombre des soutiens reçus par Retroc's après l'incendie. Mieux, certains sont prêts à mettre la main au portefeuille pour sauver une entreprise qu'ils apprécient.

Alors, non, il n'y a pas qu'une seule et unique direction en matière d'économie. Même si elles restent modestes et font peu de bruit, les alternatives sont bel et bien là.
Meilleurs voeux économiques !