dimanche 17 janvier 2016

Valorisation de l'énergie et des déchets dans l'agriculture

Le chauffage des serres est très énergivore, comment optimiser la consommation ?


L'heure est aux économies d'énergie et à la valorisation des déchets dans tous les secteurs économiques. L'agriculture industrielle participe aussi à ce mouvement, pour réduire son impact écologique et limiter ses dépenses. 

Exemples dans le Pays de Brest.


Écoutez l'interview de Louis Jestin, de l'association Prever (PouR l'Écoute et la Valorisation de l'Espace Rural en Pays de Brest) sur le site de Radio Évasion.


Cogénération chez Savéol

La cogénération est une utilisation plus rationnelle de l'énergie.
Elle intéresse Savéol, le géant du maraîchage sous serres en Pays de Brest (250 hectares de serres de tomates, fraise et autres fruits et légumes, 1700 emplois environ).
Plutôt que d'utiliser une simple chaudière pour chauffer des serres, la cogénération consiste à remplacer la chaudière par un moteur thermique qui fonctionne toujours au gaz naturel (comme l'anciennes chaudière). Sauf que ce moteur fait tourner une génératrice d'électricité qui alimente le réseau EDF.
Et c'est la chaleur « résiduelle » produite par ce moteur qui sert de chauffage aux serres.
Résultat, l'énergie du gaz est utilisée à 93 % (au lieu de 50% - voire moins - avec de simples chaudières).
D'ici 2017, 30 producteurs de Savéol installeront ce procédé de cogénération et produiront de l'électricité pour un équivalent de 16000 logements. Dans une région qui ne produit que 10% de son énergie, c'est toujours ça de pris.
Mais le gaz naturel, lui, ne vient pas de Bretagne.
En revanche, un autre gaz peut être produit sur place par l'agriculture : le méthane.


Méthanisation à Plourin Ploudalmézeau

Les « déchets » de l'élevage (lisier, fumier) sont mélangés à des déchets verts de nos jardins, des déchets organiques des restaurants collectifs (cantines scolaires ou d'établissements publics) et des déchets des cultures « pièges à nitrate » non comestibles.
Dans de grandes cuves fermées, après un savant contrôle de la quantité des différents apports et de la température, le méthane se forme.
Ce gaz servira ensuite à produire de l'électricité voire à chauffer (par cogénération).
Pour l'instant, l'usine de méthanisation de Plourin Ploudalmézeau est encore en phase d'adaptation avant d'atteindre sa production optimale d'électricité.
En tout cas, dans le cas de la méthanisation, on peut parler d'énergie renouvelable.


Co - compostage à Lanmeur et Plouvien

Mais avant même de produire de l'électricité, les déchets de l'agriculture peuvent être valorisés plus simplement : par compostage en association avec d'autres déchets organiques.
Dans le Pays de Brest, il y a des stations de co-compostage à Lanmeur et Plouvien.
Les déchets d'élevage (fumier de volaille, lisier) mais aussi certains déchets des industries agroalimentaires et les boues des stations épurations y sont fermentés et asséchés.
Ils sont ensuite utilisés comme fertilisants agricoles dans les régions céréalières proches de la Bretagne : en Pays de Loire, Mayenne, ou dans les plaines de la Beauce.
Leur usage limite celui des engrais chimiques.


Un film sur la station de compost des Abers à Plouvien





Reste la question de la rentabilité des installations de méthanisation ou de compostage.
Il s'agit encore d'une activité économique pionnière donc tout juste à l'équilibre économique, voire expérimentale.

samedi 9 janvier 2016

Redonner vie aux centres bourgs des zones rurales






Les petites communes rurales s'étiolent ; dans de nombreux villages ou petites villes de campagne, les vitrines désertées, les maisons vides viennent conforter cette impression. Est-il possible de revitaliser les centres bourgs ? Et comment ?



Partons d'un cas d'école, sans doute assez représentatif de la situation nationale, avec la communauté de communes de l'Aulne Maritime (CCAM) en Finistère. Une intercommunalité de petite taille qui va d'ailleurs devoir fusionnner avec une autre. En attendant, les élus ont missionné Jonathan Gautier pour mener l'enquête pendant l'année 2015, en privilégiant l'angle des commerces des quatre bourgs de la collectivité.
En voici la typologie :

  • Deux communes dotées chacune de 2 commerces : Saint-Ségal (1025 habitants) et Rosnoën (940 hab.)
  • Deux communes de plus grande importance et au passé commerçant florissant : Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h (3856 hab.) et Le Faou (1725 hab.)

Le petit commerce de centre bourg vivote 





Les pistes pour revitaliser les boutiques des communes rurales






lundi 4 janvier 2016

Meilleurs vœux pour 2016




Du travail si vous en cherchez,
une santé non marchandisée,
un capitalisme moins sauvage,
une économie plus circulaire...

voici nos meilleurs vœux pour l'an neuf ! 


Pour bien commencer l'année 2016, retrouvez sur ce blog notre agenda de culture économique
et les émissions Kerlug sur Radio Évasion, toujours fidèles au poste.