mardi 14 juillet 2015

Quand passer en SCOP facilite la transmission d'entreprise


Transmettre son entreprise est l'un des soucis majeurs des fondateurs et/ou dirigeants à l'approche de la retraite. Le choix de la forme coopérative peut être très pertinent. Étude du cas des Éditions Buissonnières à Crozon. 



Au départ, il y a un homme, Georges Boulestreau, professeur d'école, qui décide de créer son entreprise pour éditer des manuels scolaires ludiques. Ainsi naissent les Éditions Buissonnières à Crozon, Finistère. Autant dire le bout du monde.

Pourtant, 25 ans après, les éditions sont toujours là et l'entreprise a bien grandi. Elle a diversifié ses activités et s'est enrichie d'un studio d'exécution graphique-maquettage et d'une branche éditions musicales (partitions et livres de chansons enfantines). 
Malgré l'éloignement géographique et grâce à internet, elle a des clients dans toute la France. 
7 personnes travaillent désormais aux Éditions buissonnières.

La délicate question de la transmission d'entreprise


Mais pour le dirigeant fondateur, Georges Boulestreau, l'âge de la retraite approche et la question de la transmission de son entreprise s'est donc posée récemment. Comment préserver son "bébé", l'esprit particulier qui l'anime, mais aussi les emplois créés ? 

La comptable de l'entreprise a suggéré de passer en Société Coopérative et Participative (SCOP). Le statut de SARL est ainsi conservé mais le fonctionnement change. 
Après deux ans de réflexion et d'organisation, la mue a eu lieu. Les 6 salariés ont acheté des parts et sont désormais associés de la SCOP. 
Conformément au principe un homme/une voix, chacun a le même poids lors des votes sur les décisions importantes : nomination du ou des gérants, investissements, définition de la ligne éditoriale, diversification ou recrutement éventuel, etc.

Quand les salariés deviennent associés


Les salariés ont donc dû découvrir toutes les facettes de l'entreprise : comptabilité, gestion, production, management... Chacun est aujourd'hui bien plus impliqué qu'auparavant, c'est à la fois plus stressant et plus motivant.
Dans de plus grosses structures, le sociétariat n'est pas toujours aussi vivant et la gérance échange peu avec les associés. Mais dans une petite SCOP comme les Éditions Buissonnières, les échanges sont faciles. D'autant plus que les collaborateurs avaient déjà l'habitude de travailler collectivement.
La coopération vient concrétiser un état d'esprit qui était déjà enraciné.
Quant au fondateur, il n'a plus à se faire de souci quant à la reprise et à la continuation de son entreprise.

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