Récit d'un pionnier de la production d'énergie éolienne terrestre : Jacques Trellu, à Châteaulin et environs (Finistère). Un cas d'école pour l'aménagement du territoire.
Depuis la conférence internationale sur le climat à Paris, la Cop 21, la nécessité de diversifier nos sources d'énergie s'est imposée. La part des énergies renouvelables sera prépondérante dans notre "mix énergétique". Elles pourraient même devenir nos seules sources d'énergie si l'on en croit les dernières projections de l'ADEME.
Les éoliennes s'implantent donc naturellement dans le paysage français, terrestre et même marin. Elles deviennent familières, surtout en Bretagne, région bien pourvue en vent.
Pourtant, il y a 15 ans, la création d'un parc éolien n'allait pas de soi. C'était même un parcours du combattant. Cas d'école avec les éoliennes de la communauté de communes du Pays de Châteaulin Porzay (CCPCP),
Le chauffage des serres est très énergivore, comment optimiser la consommation ?
L'heure est aux économies d'énergie et à la valorisation des déchets dans tous les secteurs économiques. L'agriculture industrielle participe aussi à ce mouvement, pour réduire son impact écologique et limiter ses dépenses.
Exemples dans le Pays de Brest.
Écoutez l'interview de Louis Jestin, de l'association Prever (PouR l'Écoute et la Valorisation de l'Espace Rural en Pays de Brest) sur le site de Radio Évasion.
Cogénération chez Savéol
La cogénération est une utilisation plus rationnelle de l'énergie.
Elle
intéresse Savéol, le géant du maraîchage sous serres en Pays de Brest
(250 hectares de serres de tomates, fraise et autres fruits et légumes,
1700 emplois environ).
Plutôt que d'utiliser une simple chaudière
pour chauffer des serres, la cogénération consiste à remplacer la
chaudière par un moteur thermique qui fonctionne toujours au gaz
naturel (comme l'anciennes chaudière). Sauf que ce moteur fait tourner
une génératrice d'électricité qui alimente le réseau EDF.
Et c'est la chaleur « résiduelle » produite par ce moteur qui sert de chauffage aux serres.
Résultat, l'énergie du gaz est utilisée à 93 % (au lieu de 50% - voire moins - avec de simples chaudières).
D'ici
2017, 30 producteurs de Savéol installeront ce procédé de cogénération
et produiront de l'électricité pour un équivalent de 16000 logements. Dans une région qui
ne produit que 10% de son énergie, c'est toujours ça de pris.
Mais le gaz naturel, lui, ne vient pas de Bretagne.
En revanche, un autre gaz peut être produit sur place par l'agriculture : le méthane.
Méthanisation à Plourin Ploudalmézeau
Les
« déchets » de l'élevage (lisier, fumier) sont mélangés à des déchets
verts de nos jardins, des déchets organiques des restaurants collectifs
(cantines scolaires ou d'établissements publics) et des déchets des
cultures « pièges à nitrate » non comestibles.
Dans de grandes cuves
fermées, après un savant contrôle de la quantité des différents apports
et de la température, le méthane se forme.
Ce gaz servira ensuite à produire de l'électricité voire à chauffer (par cogénération).
Pour
l'instant, l'usine de méthanisation de Plourin Ploudalmézeau est encore
en phase d'adaptation avant d'atteindre sa production optimale
d'électricité.
En tout cas, dans le cas de la méthanisation, on peut parler d'énergie renouvelable.
Co - compostage à Lanmeur et Plouvien
Mais
avant même de produire de l'électricité, les déchets de l'agriculture
peuvent être valorisés plus simplement : par compostage en association
avec d'autres déchets organiques.
Dans le Pays de Brest, il y a des stations de co-compostage à Lanmeur et Plouvien.
Les
déchets d'élevage (fumier de volaille, lisier) mais aussi certains
déchets des industries agroalimentaires et les boues des stations
épurations y sont fermentés et asséchés.
Ils sont ensuite utilisés comme
fertilisants agricoles dans les régions céréalières proches de la
Bretagne : en Pays de Loire, Mayenne, ou dans les plaines de la Beauce.
Leur usage limite celui des engrais chimiques.
Un film sur la station de compost des Abers à Plouvien
Reste la question de la rentabilité des installations de méthanisation ou de compostage.
Il s'agit encore d'une activité économique pionnière donc tout juste à l'équilibre économique, voire expérimentale.
Les petites communes rurales s'étiolent ; dans de nombreux villages ou petites villes de campagne, les vitrines désertées, les maisons vides viennent conforter cette impression. Est-il possible de revitaliser les centres bourgs ? Et comment ?
Partons d'un cas d'école, sans doute assez représentatif de la situation nationale, avec la communauté de communes de l'Aulne Maritime (CCAM) en Finistère. Une intercommunalité de petite taille qui va d'ailleurs devoir fusionnner avec une autre. En attendant, les élus ont missionné Jonathan Gautier pour mener l'enquête pendant l'année 2015, en privilégiant l'angle des commerces des quatre bourgs de la collectivité.
En voici la typologie :
Deux communes dotées chacune de 2 commerces : Saint-Ségal (1025 habitants) et Rosnoën (940 hab.)
Deux communes de plus grande importance et au passé commerçant florissant : Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h (3856 hab.) et Le Faou (1725 hab.)
Le petit commerce de centre bourg vivote
Les pistes pour revitaliser les boutiques des communes rurales
Le
mois de l'ESS
(Économie Sociale et Solidaire) touche à sa fin. Il a permis de
mettre en lumière des structures et des acteurs économiques comme
les associations, les coopératives, les mutuelles ou les fondations.
Mais c'est aussi l'occasion de pointer leurs actions souvent
innovantes.
Quand les entreprises se tournent vers un véritable développement durable, elles ont tout à gagner. Mais c'est une vraie révolution. Certaines entreprises sont même devenues des spécialistes de ce changement.
Ainsi Éco Action Plus, jeune entreprise de la région de Brest, accompagne la mise en place d'un recyclage performant des déchets de bureau.
Cette petite entreprise tire aussi sa force d'un groupement orienté vers le même objectif : "Les éclaireurs" est une association d'une quinzaine d'entreprises bretonnes qui se donnent pour mission de faire basculer leurs partenaires ou clients dans ce nouveau modèle économique.
Eric Le Louët, enseignant énergie et développement durable au lycée Thépot de Quimper
Pour des élèves rétifs aux études classiques et théoriques, mais inventifs et bricoleurs, le bac technologique peut être une véritable voie d'épanouissement. Exemple concret avec le bac STI2D du lycée Thépot à Quimper.